DOHA (Reuters) – Le Qatar et l’Arabie saoudite ont interrompu leurs efforts auprès de l’Organisation mondiale du commerce pour résoudre un différend concernant le piratage présumé de contenus produits par la chaîne de sports et de divertissement beIN appartenant à Doha.
Des avis publiés par l’OMC vendredi ont montré que les deux pays avaient déclaré à l’OMC qu’ils suspendaient « mutuellement » leurs demandes restantes devant son organe de règlement des différends.
L’Arabie saoudite a fait appel d’une décision d’un panel de l’Organisation mondiale du commerce 2020 selon laquelle Riyad a violé les règles internationales sur les droits de propriété intellectuelle en ne poursuivant pas le diffuseur commercial beoutQ contre les diffuseurs piratés.
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La décision de l’OMC a été prise après que Doha a déposé sa plainte en 2018, affirmant que l’Arabie saoudite empêche la chaîne qatarie beIN de diffuser dans le royaume et refuse de prendre des mesures efficaces contre le piratage présumé du contenu de beIN par beoutQ.
Depuis 2017, beIN a été interdit en Arabie saoudite dans le cadre d’un boycott diplomatique des voyages et du commerce imposé par Riyad et ses alliés au Qatar, l’accusant de soutenir le terrorisme. Le Qatar a nié ces allégations et a déclaré que l’interdiction visait à saper sa souveraineté.
beIN du Qatar détient les droits de diffusion au Moyen-Orient pour de nombreux événements sportifs et de divertissement les plus importants au monde, notamment la Football Premier League et la FIFA.
Les notifications de l’OMC publiées vendredi ont montré que l’Arabie saoudite avait retiré son appel contre les conclusions de l’OMC tandis que le Qatar suspendait une demande d’approbation formelle de l’organisme.
Et la notification qatarie indiquait que « le Qatar avait accepté la proposition de suspension des procédures d’appel aux termes de la déclaration d’Al-Ula », ajoutant qu’il s’agissait « d’une suspension mutuellement convenue ».
En janvier dernier, un accord signé par les dirigeants arabes du Golfe lors d’un sommet à Al-Ula, en Arabie saoudite, a mis fin à l’âpre querelle entre le Qatar et ses voisins, dont l’Arabie saoudite.
Dans le cadre de cet accord, le Qatar a accepté de mettre fin à toutes les batailles juridiques liées au différend.
En octobre dernier, Riyad a levé l’interdiction de beIN, bien que la diffusion non officielle ait repris en Arabie saoudite peu après la signature des accords d’AlUla.
En 2018, le Qatar a également lancé un arbitrage d’investissement d’un milliard de dollars contre l’Arabie saoudite pour le piratage présumé, distinct de la procédure de l’Organisation mondiale du commerce. L’arbitrage n’a pas progressé depuis la signature des accords d’Al-Ula.
Lundi, ni beIN ni le bureau de communication du gouvernement qatari n’ont répondu aux demandes de commentaires.
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(Reportage d’Andrew Mills) Édité par Paul Simao
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