Des représentants du Conseil français de la foi islamique (CFCM) ont déclaré lundi avoir accepté une « charte de principes » définissant « l’islam de France » après des mois de négociations tendues entre les représentants musulmans et avec les autorités françaises.
La charte vise à garantir que les chefs et organisations religieux islamiques s’alignent sur les valeurs fondamentales de la République française et affirment que l’Islam et la République sont « totalement compatibles ».
Le président français Emmanuel Macron a fait pression pour la charte dans le cadre des mesures de son gouvernement pour lutter contre l’extrémisme islamique, ainsi qu’une « loi promouvant les principes républicains » présentée lundi à l’Assemblée nationale.
Le texte soutient explicitement l’idéal français de laïcité – La séparation de la religion de l’État – et le rejet de la discrimination, de l’inégalité des sexes et de «certaines pratiques culturelles qui prétendent appartenir à l’islam».
L’article 6 mentionne «la lutte contre toutes les formes d’exploitation de l’islam à des fins politiques ou idéologiques», les signataires promettant de rejeter «la promotion de ce que l’on appelle« l’islam politique ». Les signataires s’engagent également à s’éloigner progressivement des financements étrangers.
La Commission catholique pour la religion islamique (CFCM) comprend des fédérations de différentes sociétés musulmanes qui ne sont pas d’accord avec de nombreuses questions centrales. Ils doivent encore accepter de créer un conseil national des imams, qui vise à former des imams français afin que la communauté musulmane du pays puisse progressivement s’appuyer sur des imams nés à l’étranger, souvent financés par des pays comme l’Algérie ou la Turquie et pas toujours. Familier avec la culture française.
L’article 9 stipule que «dénoncer le soi-disant racisme d’État» est une «fabrication». Le texte déclarait que de telles condamnations « alimentent et exacerbent la haine contre les musulmans et la haine contre la France ».
Les militants ont dénoncé la discrimination à l’égard des musulmans et des minorités ethniques par les forces de l’ordre et d’autres institutions françaises. Le gouvernement a nié avec véhémence toute discrimination structurelle.
Macron a rencontré des membres du Conseil français de la foi islamique pour le déjeuner lundi après qu’un accord a été conclu tôt le matin entre le ministère de l’Intérieur et le Conseil français de la foi islamique, qui agit en tant que représentant de facto des musulmans auprès du gouvernement français. Il s’agit de la quatrième réunion que Macron tient avec le conseil depuis qu’il a appelé à un accord sur une telle charte en octobre dernier.
Un responsable de l’Elysée a déclaré que Macron considérait le texte « comme un engagement clair envers la république, une étape importante ».
Le document a été signé par cinq des huit syndicats de la Commission de cessez-le-feu. Le responsable a déclaré que l’Elysée s’attend à ce que tout le monde le signe à la fin, mais que le président «tirera des conclusions en conséquence» s’ils ne le font pas.
Reem Mumtaz a contribué au rapport.