Dans le passé, la France a assuré à l’Inde qu’elle ne transférerait pas de systèmes d’armes sensibles au Pakistan et s’est rangée du côté de New Delhi au milieu d’une impasse frontalière avec la Chine.
Des sources ont déclaré à ET que la demande avait été faite lors de discussions au niveau des ministres de la Défense le mois dernier, lorsque Rajnath Singh a rencontré son homologue française Florence Parly à New Delhi. Un document informel a également été remis à la délégation française en visite, qui a fait part de ses vives inquiétudes quant au travail des agences gouvernementales et non gouvernementales au Pakistan.
On a appris que la partie indienne avait échangé des informations sur les activités liées au terrorisme soutenues par le Pakistan, en particulier au Jammu-et-Cachemire, et sur la possibilité que des ventes d’armes par des pays européens aboutissent à des cadres militants ciblant le Jammu-et-Cachemire. Il y a eu plusieurs cas d’armes étrangères récupérées auprès de terroristes qui ont été poussés à travers la ligne de contrôle.
L’Inde a également amélioré le bilan du Pakistan en matière de droits de l’homme. Des cas où les services de sécurité pakistanais ont ciblé des dirigeants civils, des militants et des journalistes ont également été partagés. Des préoccupations importantes ont été partagées quant à la possibilité que le Pakistan transfère la technologie d’armement européenne à la Chine, étant donné les relations étroites entre les deux pays.
La Chine est de loin le plus grand fournisseur de systèmes de défense du Pakistan, notamment des avions de combat, des frégates et des sous-marins. Il est suivi par la Russie, mais Moscou ne l’a pas équipé des derniers systèmes d’armes ces dernières années. Le plus grand fournisseur européen d’armes au Pakistan est l’Italie, qui représente près de 6 % des importations qu’elle a fournies. Un autre pays européen qui fournit activement des armes est la Suède.